Les accompagnants aussi ont besoin d’être accompagnés!

Aujourd’hui, je veux vous parler de ceux qu’on oublie souvent et qui s’oublient eux-même: les accompagnants!

Qui sont-ils? J’entends par « accompagnant » toute personne qui accompagne une ou plusieurs autres personnes, que ce soit dans un cadre personnel ou professionnel. Je pense à ceux qui prennent soin d’un proche en difficulté, d’un ou des enfants, ceux qui exercent un métier dans le secteur médical ou paramédical, un métier d’éducation, un métier d’écoute… Bref, tous ces gens qui viennent en aide au autres mais eux, qui leur vient en aide?!

S’il devait y avoir un trait de caractère, une capacité commune à toutes ces personnes, je pense que ce serait l’empathie: capacité à voir le monde à travers le regard de l’autre. Parfois cette empathie peut dévier en sympathie: ressentir les émotions et douleurs de l’autre. L’empathie est un atout précieux, la sympathie est une déviance qui peut vite rendre l’accompagnement très difficile et inconfortable vois impossible.

Egalement, les accompagnants ont souvent cette représentation que ce sont eux qui viennent en aide et que de ce fait, ils n’ont pas besoin ou en tout cas « pas le droit » d’avoir besoin d’aide! Mais… si vous en faites partie, désolée de vous décevoir mais si vous faisiez partie des super-héros, ça se saurait. 😉 Vous en avez l’air, les autres vous voient ainsi, vous voulez vous voir ainsi mais vous restez des êtres humains avec vos propres émotions et vos limites. Et de ce fait, vous avez le droit d’être triste, fatigué, d’avoir peur ou de douter…comme tout le monde!

L’accompagnant, comme toute personne a besoin de se remettre au centre de son existence et de prendre du recul. Trouver la juste distance pour accompagner sans se retrouver envahit par les histoires et situations de l’autre.
Alors, n’hésitez pas à consulter votre sophrologue! (qui lui même a aussi besoin de se faire accompagner d’ailleurs, comme tout le monde 😉 ).

Car pour accompagner au mieux l’autre, il faut être au mieux avec soi même; parce qu’on ne peut pas donner à l’autre ce qu’on n’a pas pour soi! 🙂