Lors d’une séance de sophrologie, le sophrologue vous demande de “prendre conscience” de plein de choses. Cela peut être: prendre conscience de vos ancrages, de votre respiration, de vos sensations, de vos pensées, de vos émotions… Ce n’est, en général, pas quelque chose qu’on nous apprend dès tout petit alors cet exercice peut engendrer des questionnements et des doutes: “Je dois faire quoi au juste?!”, “Est- ce que je fais bien?!”… etc.
Pour répondre à ces questions, je vous propose quelques explications.
“Prendre conscience” c’est faire un état des lieu de ce qui se passe là maintenant. Par exemple: “prendre conscience de mes ancrages”, c’est m’apercevoir que, là maintenant, je suis ici, sur cette chaise, dans cette pièce (et non pas encore dans la journée d’hier qui s’est mal passée ou dans celle de demain que j’imagine catastrophique); Non, je suis ici et maintenant !
Autre exemple, “prendre conscience de mes sensations”: cela peut être m’apercevoir que là, maintenant, je ressens des tensions au niveau des trapèzes (oui, oui on a cette fâcheuse habitude de voir en premier ce qui nous gène, mais ça, c’est une autre histoire, ça se travaille 😉 ), je ressens de la chaleur dans mes mollets, je ressens la faim, je ressens des picotements au bout des doigts, je ressens la douceur de mon pull sur ma peau… etc etc.. Oui, oui, tout ça! Alors qu’avant d’y prêter attention, je n’avais perçu que ces tensions désagréables au niveau des trapèzes.
J’ajoute également que pour répondre à la question “Est-ce que je fais bien?!” : la réponse est qu’il n’est pas question de bien ou mal faire, il est question de constat, d’expérience. Alors il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de faire, il y a simplement votre expérience qui sera, fort heureusement, différente de celle de votre voisin. De plus, quand on débute en sophrologie, il n’est pas toujours aisé de prendre conscience de ce que l’on vit, là, maintenant. Cela demande de l’entraînement, on n’y est pas habitué. Et prendre conscience que cet exercice n’est pas facile pour moi, c’est me rendre compte que je n’ai pas l’habitude de porter mon attention sur moi, sur mes besoins. Et c’est une grande avancée!
Parce que oui, voilà tout l’intérêt de prendre conscience de ce qui se passe pour moi maintenant. Si je n’y fais pas attention, je ne le sais pas et je ne peux pas entreprendre de démarche de changement. En revanche, si je m’en aperçois et que ça m’est inconfortable, je suis en mesure de mettre en place des choses. Par exemple: “je prendre conscience que, là, maintenant, debout, j’ai un peu mal au dos”, je peux décider de l’accepter et de poursuivre ainsi, c’est mon choix, mais je peux aussi décider de m’assoir, de m’étirer, de me frictionner… etc etc. Je fais un constat et ensuite, je fais des choix. Ces choix qui peuvent m’en apprendre beaucoup aussi sur moi même: Je décide de rester debout parce que je n’aime pas faire différemment des autres, la douleur est moins gênante que le malaise que provoquerai le fait d’agir différemment; Je décide de m’assoir, je m’autorise mais je ressens tout de même une petite gêne de ne pas faire “comme tout le monde”; je décide de m’étirer et ça me convient parfaitement, j’adapte l’exercice pour moi à cet instant.
Tout ça pour dire que prendre conscience, faire un état des lieux, de ce qui se passe pour vous , là maintenant, est un exercice infini (Ce que je ressens maintenant est complètement différent de ce que je ressentais il y a 5 minutes). Cela peut s’apprendre en séance de sophrologie, mais l’intérêt est de l’appliquer au quotidien pour s’adapter le plus possible à vos besoins de l’instant.